Après notre court séjour à Ha Noi, à peine le temps de jeter un coup d'œil,
nous partons à Ninh Binh pour une retraite méritée.
Héritage d'une grande dynastie, surtout délestée
d'une masse touristique qui plus que les motos, nous fait suffoquer.
Ninh Binh. Une brume épaisse envahit les quais,
au loin des sons de geckos... le calme retrouvé,
les bruits de klaxons dont on n'entend plus l'écho
et des petites ruelles dans une ambiance décontractée.
Les haut-parleurs se mettent à chanter la propagande du gouvernement,
les affiches communistes constellent la ville telles des ornements
mais le cœur n'y est plus, la faucille et le marteau commencent à rouiller.
Depuis longtemps, les gens par eux-mêmes ont su se débrouiller
l'étoile sur le drapeau n'est plus qu'un symbole
les gens pensent surtout à avoir chaque jour du riz dans leurs bols.
Bref, nous passerons 4 jours ici, on s'y sent déjà bien
et notre intuition ne nous fera pas de tort,
en moto on se perd dans les alentours
de superbes paysages de rizières émaillées de pics karstiques,
de belles images que notre mémoire stocke,
une atmosphère sereine pour éveiller nos instincts artistiques.
Le train a déjà sifflé, nous repartons pour la capitale,
nos visas nous y attendent moyennant un petit pactole.
A travers le wagon sans vitre, l'air doux de la région caresse une dernière fois nos visages béats,
nos voisins d'abord intrigués, nous offrent des fruits l'instant d'après,
des petites attentions dont on ne se lasse pas.
Yves AKA Diez
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